E C K A N K A R, la religion de la Lumière et du Son de Dieu

Une rencontre avec un Maître ECK

M.J.C.

Il y a quelques années, je suis allée avec mon mari dans une grande ville pour rencontrer un membre dEckankar de longue date. Eckankar a éveillé en nous un intérêt profond lorsque mon mari a découvert un ouvrage ECK à la bibliothèque de notre localité.

Nous voulions en discuter avec quelquun qui possédait des connaissances à ce sujet.

À notre arrivée, nous avons été reçus avec beaucoup damour et de cordialité, puis nous nous sommes dirigés vers la salle de séjour de lECKiste. Sur le mur se trouvait une grande toile représentant un homme aux cheveux noirs avec une courte barbe qui portait une robe rouge foncé. Il se tenait debout, un pied posé dans une petite embarcation et lautre sur un rivage rocailleux. Sa main était tendue vers lavant, aussi accueillante que son sourire magnifique.

Je lai reconnu immédiatement. Je lavais connu enfant et cherché partout depuis ce temps. Voilà que je regardais une peinture de lui, quelque vingt-cinq ans plus tard.

De vieux souvenirs longtemps oubliés me sont revenus à la mémoire et mon coeur battait à tout rompre dexcitation.

Dès que nous sommes retournés à la voiture, jai demandé à mon mari qui était le personnage aux cheveux noirs sur la toile.

" Il sagit de Rebazar Tarzs, lun des Maîtres ECK, pourquoi ? "

" Il a sauvé la vie des membres de ma famille pendant la guerre de Corée ", lui ai-je répondu, en me rappelant le passé. Jétais toute excitée, comme si notre rencontre datait de quelques jours seulement.

La guerre faisait rage depuis plusieurs mois et nous tentions de nous éloigner des soldats de la Corée du Nord et déviter les zones de combat. Mes frères, mes soeurs et moi-même étions constamment affamés, marchant parfois pendant plusieurs jours sans nourriture, dans lespoir de trouver un endroit sûr où se reposer.

Finalement, nous sommes arrivés dans le Sud, loin des opérations militaires. Il y avait tellement de gens et aucune nourriture ni eau. Mes parents ont aussitôt constaté que leur monnaie ne valait rien. Ceux qui avaient un surplus de nourriture demandaient des vêtements ou des couvertures en échange.

Lorsque notre maison a été bombardée, nous navons eu que le temps denfiler nos vêtements et de prendre de largent, qui ne servait plus à rien désormais. Une couverture ou un manteau aurait été beaucoup plus précieux.

Nous étions tous en vie et au même endroit, mais nous mourrions lentement de faim et étions étonnamment fatigués. Les normes prévalant dans notre société nétaient plus les mêmes et nous ignorions comment survivre dans cette période de guerre. La faim a contraint mes parents à partir à la recherche de nourriture et deau ou dobjets qui pouvaient être échangés contre de la nourriture pendant des périodes de plus en plus longues. Un jour, jai décidé daccompagner ma mère dans sa quête quotidienne. Elle ma dit de bien magripper à son chemisier et de ne pas le lâcher, quoiquil arrive.

Nous voyions des adultes et des enfants en pleurs partout sur notre chemin. La fatigue a commencé à se faire sentir, mais ma mère mavait dit que si je tombais on memporterait loin delle. Jignore la distance que nous avons parcourue, la peur me permettant de tenir le coup.

À la fin de la journée, jétais tellement lasse que jai trébuché et suis presque tombée. En levant les yeux, jai vu deux grandes bottes devant moi. Mon regard a alors croisé les yeux dun homme costaud à la peau foncée qui portait un uniforme étrange.

Jai été clouée par la peur pendant un moment, mais lamour qui émanait de ses yeux était si beau et apaisant.

Un sourire a illuminé son large visage. Ma fatigue a disparu. Bien quil mait adressé la parole dans une langue inconnue, au milieu de la Corée ravagée par la guerre, en disant : " Tout ira bien ", jai compris chacun de ses mots. Qui était cet homme ? Ma mère, impassible et silencieuse, le regardait avec crainte. Lhomme a enlevé son veston et me la remis. " Échange-le pour la nourriture dont vous avez besoin ", a-t-il déclaré. Jai fait un signe de tête pour montrer que javais compris, puis ai pris la main de ma mère pour regagner lendroit où se trouvait notre famille.

En nous éloignant, je me suis retournée afin de regarder une dernière fois ses yeux remplis damour. Mais il nétait plus là ! Il était bien trop grand pour disparaître aussi rapidement parmi les gens qui nous entouraient. Pourtant je ne le voyais nulle part. Je me souviens avoir été remplie dun sentiment profond de perte à légard de cette personne que je ne connaissais même pas.

Depuis mon enfance, jai souvent songé à cet homme merveilleux. Maintenant que jai découvert Eckankar, je peux parfois le visiter à nouveau.

Je sais que lEsprit divin et les Maîtres ECK nous protègent et nous guident depuis fort longtemps. Ils étaient présents à mes côtés non seulement dans les moments de souffrance, mais aussi dans les occasions joyeuses.


Page Rebazar Tarzs


Page d'accueil d'ECKANKAR
Contenu

 


Extrait de ECKANKAR Journal, copyright © 1995, ECKANKAR. Tout droits réservés.